Surélévation de maison
Maison à Nantes
Le projet de Céline & Alexandre
Vous l’aurez compris, Cécile et Alexandre avaient comme attente la création d’un espace qui leur soit dédié, mais pas seulement. En complément, le projet comportait également une pièce pour les enfants, qui puisse – le cas échéant – recevoir des amis. Et, cerise sur le gâteau : la création d’un WC à l’étage.
Les espaces de vie se répartissant déjà sur trois niveaux, la réponse la plus efficiente s’est vite imposée à nous : la création d’une surélévation au-dessus du garage. Rien de bien complexe dans le principe. Cependant, comme souvent dans l’existant, les idées les plus simples sont celles qui demandent le plus d’astuces.
Les chiffres clés
- Date de livraison : Mars 2023
- Surface du projet : 33m² (surface habitable)
- Durée des travaux : 3 mois
- Budget : 137k€
Mise à niveau
Le garage, volume en RDC, était idéal pour créer l’emprise de la surélévation de la maison. Bien qu’évidente en théorie, cette implantation supposait toutefois de répondre à une problématique majeure : comment créer la jonction avec l’existant alors même que deux escaliers occupaient déjà l’espace du pignon ?
Par logique et par mesure d’économie, nous cherchons toujours à créer une jonction fluide entre les volumes sans démultiplier les reprises ou les modifications qui ne seraient pas complètement justifiées.
Pour résumer la situation, nous devions passer « au-dessus » de l’escalier menant du RDC au R+1, puis desservir le projet tout en connectant le niveau des combles existant ! Notre relevé par nuage de point nous a alors permis avec précisions de décider de la hauteur idéale pour le plancher de la surélévation, et de créer un jeu entre paliers et escaliers qui résolve ce casse-tête spatial avec simplicité.
Nous remercions au passage l’Atelier des Mésanges pour son travail épuré qui a su accompagner notre concept jusque dans le détail.
Double hauteur
Le volume de la surélévation résulte à la fois d’une volonté de s’insérer sous la ligne de toiture en place, en respectant des pentes identiques, mais aussi de la position du plancher imposé par le jeu d’escalier évoqué précédemment.
Plutôt que de se limiter à la mise en place de faux-plafonds, nous avons privilégié un bel espace sous rampant en conservant l’ensemble du volume créé.
Pour l’anecdote, une mezzanine avait été évoquée dans les premières esquisses. Les renforts de structures sont d’ailleurs prévus en conséquence afin d’accueillir, un jour peut-être, un couchage en hauteur dans l’esprit d’une cabane perchée.
Mécano fever
Pour de nombreuses raisons, nous privilégions l’usage de l’ossature bois dans nos surélévations.
Tout d’abord, ce choix permet de réduire les charges et facilite la justification sismique de la structure, pour le plus grand bonheur de notre assureur.
Ensuite, en chantier, l’ossature bois est d’autant plus avantageuse qu’elle permet le grutage des éléments en un temps record.
Les caissons, préassemblés en atelier, sont mis en place en un à deux jours. On obtient alors une enveloppe qui permet la mise hors d’eau du niveau inférieur. Dans ce cas précis, le processus a été d’autant plus rapide que l’ensemble des éléments de structure étaient réalisé sous forme de caissons : murs bien entendu, mais aussi plancher et toiture.
Passage couvert
Le projet aurait pu se cantonner à un agrandissement correspondant à l’emprise du garage. Cependant, la surface aurait été insuffisante pour accueillir l’ensemble des fonctions attendues. L’idée est alors apparue de pousser le volume jusqu’en limite de propriété, formant par la même occasion un passage couvert.
L’accès au jardin, jusqu’alors muré, a été restauré. Avec l’ajout d’un portillon, de quelques spots et de prises extérieures, on voyait alors naître un nouvel espace dédié aux cyclistes de la famille qui peuvent aujourd’hui ranger leurs vélos aisément et en sécurité. Un plaisir pour l’équipe qui efface déjà les petits inconvénients d’une implantation en limite (constat d’huissier, bornage par un géomètre, rencontre avec les propriétaires voisins, sujétions concernant le traitement du raccord en limite…).
D’hier vers demain
L’écriture de cette surélévation se voulait à la rencontre entre le respect de l’existant et l’ajout d’une note contemporaine, sans toutefois marquer une rupture franche.
Ainsi, on peut retrouver un matériau de couverture et des pentes identiques entre le projet et l’existant. En contrepoint, le choix d’un bardage bois pré-grisé vient rompre l’uniformité de l’ensemble afin d’éviter un aspect trop massif.
Le rythme des percements et leurs proportions sont directement inspirées de la maison, tout en faisant appel à des codes esthétiques plus récents : grand carré plutôt que doubles vantaux, châssis fixes, garde-corps vitré…
Une manière pour nous d’accompagner en douceur la maison et ses habitants vers un futur commun.
